Guy Novès, l’entraîneur de l’équipe de France de rugby, inspire par son authenticité. Dans « Le Parisien » du 24 février 2016, il a répondu à des questions dont j’ai repris quelques extraits. Chacun entre nous peut s’en inspirer pour questionner sa posture, sa stratégie de succès collectif et sa relation à la vulnérabilité.
Guy Novès mène un projet de sens : « J’ai pris conscience que je faisais face à une responsabilité nationale ».
Il aime les gens et il investit dans la qualité relationnelle: « Il faut un peu de temps pour que les joueurs aient confiance en vous. Pour ça, il faut aimer les gens, ne pas les trahir ».
Il partage sa vulnérabilité : « J’ai la faiblesse de dire que ça (la confiance) commence à prendre forme. Je suis le même, mais j’ai très peur de décevoir ».
Tout dirigeant qui œuvre à partir d’une posture de sens et d’intelligence du cœur dégage une présence et une profondeur inspirantes qui lui sont propres.
Guy Novès partage ainsi une signature unique et une manière d’être, qui lui permet de faciliter la coopération, de relever les défis collectifs et de vivre l’incertitude comme un champ d’opportunités et non comme une source de menaces, créatrice de peur, d’agressivité et de repli.
Plus un leader se consacre à diriger en lien avec son propre sens retrouvé, plus il déploie sa propre humanité. De cette façon, il permet à un collectif de se réinventer et d’explorer de nouvelles stratégies de succès … que ce soit dans le jeu du rugby ou dans les interactions de l’univers « business ».
En revanche, obtenir cet impact nécessite un travail sur soi considérable, travail qui de plus n’est jamais achevé. Il est important de se regarder avec honnêteté, de faire face à ses peurs, ses convictions, ses qualités et de trouver le courage d’agir.
Des personnes comme Guy Novès, et d’autres dirgeants, ne sont pas à ériger en modèle dans un monde VUCA, un monde volatile, incertain, complexe et ambigu. Ils ne sont pas non plus une recette de succès à imiter.
Mais il est évident que partout où il fait bon travailler, où chacun éprouve, malgré les difficultés, le sentiment d’appartenir et de contribuer à un projet partagé (quel que soit sa taille), il est fort probable qu’alors, œuvre, à son niveau, un dirigeant, un manager qui a développé une approche de sens et d’intelligence de cœur.
Quelle est votre signature unique ?
Lire aussi : Libérer la très grande entreprise, engager ses acteurs dans une dynamique collective, article de Sabine et d’Olivier Basso, publié dans l’Expansion de Janvier 2016.