Diriger avec joie mène à la découverte de soi …. c’est ainsi qu’un Dirigeant résume son parcours de coaching.
Souvent hésitant, se posant la question du sens et ressentant la frustration, Michel, Dirigeant et membre d’un Comité de Direction, s’est engagé dans un parcours de coaching pour comprendre l’origine de ses hésitations et retrouver sa joie d’être dirigeant et sa force d’inspiration. Michel m’explique qu’il a tout essayé pour comprendre son problème et accepte finalement – tout en exprimant sa méfiance – d’explorer le royaume de ses émotions pour retrouver sa joie et son rêve.
La joie est la seule émotion primaire positive. Et comme toute émotion, elle est une énergie en mouvement qui nous incite à agir, consciemment ou inconsciemment. Nous portons tous l’émotion de la joie en nous. Mais beaucoup d’entre nous avons perdu notre capacité à la vivre parce que nous avons oublié …. comment la ressentir.
Si nous avons oublié comment la ressentir, c’est parce que ressentir nous rend vulnérables. Vulnérables aux émotions négatives, vulnérables en termes d’image, vulnérables par rapport à l’exigence de la perfection que tout leader s’octroie et recherche.
S’ouvrir à la joie implique de s’ouvrir à toute la palette émotionnelle. L’une ne va pas sans l’autre comme la nuit n’existe pas sans le jour.
Tout leader qui décide d’engendrer sa propre joie en choisissant sa vocation sera obligé d’incarner ce qui est important pour lui et de s’exposer au regard de l’autre. S’exposer comporte le risque de ne pas plaire, d’être critiqué, de ne pas correspondre à l’image véhiculée par une organisation, un leadership model en viguer ou une attente exprimée par un hiérarchique.
De nombreux dirigeants nient leur vulnérabilité et ils ont investi leur énergie pour se montrer parfaits ou ils s’en protègent pour éviter de ressentir les émotions négatives, les doutes… Pourtant, les incertitudes, les imprévus et les doutes sont le quotidien de tout leader qui œuvre dans un monde VUCA qui est volatile, incertain, complexe et ambigu.
Choisir la joie ouvre à la vulnérabilité et il appartient à chaque leader de choisir la manière dont il veut vivre avec elle : la nier, la cacher, l’embrasser …
Quoi qu’un leader décide, il doit composer avec l’exposition émotionnelle s’il veut accomplir son destin et découvrir la joie.
Comment être un leader qui inspire si on s’est coupé de son ressenti ? Comment demander un engagement aux autres sans prendre en compte le risque de l’exposition relationnelle ?
Comment faites-vous pour vivre avec votre vulnérabilité ? Quelle est votre « stratégie joyeuse » ?