Bruno S, un dirigeant d’une entreprise internationale, exprime une difficulté qu’il rencontre au sein de son comité de Direction de la manière suivante : « Les membres des mon CoDir échangent sur des sujets opérationnels mais ils sont incapables de recevoir des propositions de leurs collègues et de leur donner de véritables conseils par rapport à une problématique vécue ».
Selon mon expérience, le « jeu du Recevoir & Donner » se trouve au centre de toute dynamique relationnelle et collective.
Souvent dysfonctionnelle ou non identifiée, cette dynamique crée des blocages, de la frustration et des virus relationnels. Ce sont les cinq approches suivantes qui influencent cette dynamique et donc toute relation.
Donner pour Donner – Donner pour Recevoir – Recevoir pour Donner – Recevoir pour Recevoir – Donner pour ne pas Recevoir
En observant les grandes tendances qui se manifestent chez mes clients, j’ai constaté que la plupart des dirigeants, managers et acteurs clés passent leur temps dans le cadrant 2 : Donner pour Recevoir.
Ils donnent …. la vision, le cap, les objectifs, les opinions, les réponses, les arguments, les présentations, les informations, du temps … tout en espérant de recevoir ainsi de l’adhésion et de l’engagement de leurs équipes. Force est de constater qu’ils reçoivent plutôt des critiques, de la non-adhésion, voir un déclin en initiative
En revanche, les dirigeants qui choisissent d’allier joie et performance pour créer une dynamique positive au sein de leur organisation agissent à partir du cadre 3 : Recevoir pour Donner.
- Ils s’engagent à se défaire de leur habitude, voir compulsion de Donner pour Recevoir.
- Ils apprennent à recevoir des idées, des suggestions, des conseils pour ensuite donner un sens, un retour, une invitation à prendre un risque.
- Ils cultivent une agilité relationnelle en vivant avec les 5 dimensions en fonction des situations relationnelles et des enjeux opérationnelles qu’elles rencontrent.
Personnellement, j’ai été moi-même un « adepte » du Donner pour Recevoir pendant un certain temps. J’ai du néanmoins constater qu’une telle attitude laisse peu de place à l’autre, ne favorise guère la co-créativité et crée une dynamique de dépendance peu propice à toute relation.
Bruno S., lui, a choisi de baser son style de leadership sur la dynamique du Recevoir et Donner. Aujourd’hui son comité de direction est un moment d’échange dynamique, un espace de ressourcement et aussi un lieu de décision pour diriger son entreprise. Les relations entre les membres du CoDir sont plus constructives et des moments de feed-back réguliers sont un moment privilégié pour souder les liens entre les membres.
Qu’elle est votre cadre de préférence ?
Que pouvez-faire aujourd’hui pour explorer de nouvelles dimensions ?
