La joie et le cimetière des âges véritables

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Parfois une histoire nous touche plus qu’un long discours, parfois une histoire nous permet même de changer notre comportement. Et voilà une de ces histoires …..

C’est l’histoire de Martin, un homme inquiet. La nuit il dort mal, car il a peur que le jour ne se lève plus. Les jours de pluie, il s’enferme de peur de glisser et de se casser quelque chose. S’il reçoit un compliment de son manager, il craint de le décevoir la prochaine fois. S’il doit présenter son budget, il craint d’être ridiculisé. S’il doit annoncer un projet de transformation, il craint le nombre d’actions à mener …

Martin est la proie de ses propres peurs.

Un jour néanmoins, Martin trouve le courage de sortir pour se promener. En fin de journée, il arrive près d’un cimetière à l’entrée d’un village qu’il ne connaît pas. Les tombes sont magnifiquement entretenues, décorées de fleurs fraîches parfumées. Mais une chose bizarre attire son attention : l’âge des morts.

Sur une tombe, il lit : « Ci-gît Théodore S., il a vécu 332 jours et demi ». Sur une autre tombe « Ci-gît Sabrina J., elle a vécu 9 jours ». Sur une autre encore « Ci-gît Mokthar B., il a vécu 31 jours… »

D’autres personnes avaient vécu un jour, ou dix, ou cent, ou mille.

Intrigué et un peu désorienté, Martin change d’allée et ici les épitaphes sont différentes. Il lit sur une tombe        « Sa-gât Grar K., il a vécu 300 jours et permis 15 ». Sur une autre tombe, il lit «Sa-gât Katiria S., elle a vécu 32 jours et a permis 52 ». Sur une autre encore, « Sa-gât Rafun R., il a vécu 330 jours et a permis 430 ».

Martin, toujours intrigué, voire inquiet, quitte le cimetière et entre dans le village.

Sur la place, un ancien est assis sur une pierre, à l’ombre d’un mûrier. Martin le salue et s’assoit à côté de lui. Il lui demande le secret du mystère des épitaphes.

L’ancien à la longue barbe sourit : « Sache, mon ami, qu’ici on écrit sur la tombe du mort…

… le nombre de jours où le défunt a été heureux, pleinement conscient du bonheur d’être.

Car pour nous, ce sont ces seuls jours qui méritent d’être réellement comptés dans toute une vie».

« Et dans l’autre allée, qu’inscrit-on sur les tombes ? », demande Martin. L’ancien, avec un regard profond et bienveillant, répond :« Là, on écrit sur la tombe du mort …

 … le nombre de jours où il a été heureux et le nombre de jours où il a participé au bonheur d’un autre.

Car au fond, qu’est-ce qui est le plus important, son propre bonheur, celui de l’autre ou les deux … ? Qu’en penses-tu Martin ? »

Et si demain, on devait écrire de ces deux manières votre épitaphe, qu’en serait-il ?

Qu’est-ce qui est important pour vous ? Et comment cela se reflète dans votre projet professionnel et votre posture de leader ?

Adaptation de l’histoire d’origine venant de la Syrie, citée dans le « Laboratoire du Bonheur »  

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