Une mutation cachée … La Seine déborde et immerge ce que nous voyons d’habitude : à la place des quais, l’eau de la Seine s’étale majestueusement. Les arbres font partie d’un paysage fluvial et les poubelles sont cachés sous l’eau. Comme l’artiste Christo enveloppait des bâtiments pour leur permettre de renaître, la Seine occulte le paysage habituel pour nous le rendre un jour prochain.
Et si notre paysage intérieur était également caché sous l’eau ?
· La solitude nous pèse, notre capacité à nous réunir en toute liberté est aussi sous l’eau.
· Le contexte limite notre champ d’action, nos idées et nos initiatives restent sous l’eau elles-aussi.
· Nous négocions les contraintes multiples ; nos émotions profondes se cachent pourtant sous l’eau.
La Seine qui déborde nous offre le spectacle de la « parenthèse du normal » comme le contexte actuel nous oblige à « mettre sous l’eau » ce qui était normal.
Quand la Seine se retirera, nous pourrons vivre un « retour à la normale » et reprendre nos habitudes. Mais nous pouvons aussi changer notre regard et constater que tout a changé.
Ce qui a été « suspendu sous l’eau », nous donnera ainsi l’énergie de créer, d’agir et de vivre autrement.